Un petit souvenir pour M. Bonnichon.... Vulcania !
CLERMONT-FERRAND (AP) - Suite à une forte érosion du nombre d'entrées de visiteurs de Vulcania et donc à de mauvais résultats économiques, Pierre-Joël Bonté, président du conseil régional d'Auvergne, qui est propriétaire du parc européen du volcanisme, a lancé mercredi un appel à candidature pour la reprise du parc. Il a assuré qu'il n'y aura aucun licenciement sec.
Les mauvais résultats des trois dernières années placent la SEM Volcans, qui gère le parc, dans l'impossibilité de payer la redevance d'affermage due à la région pour l'année 2005. L'an dernier, Vulcania a enregistré 420.000 entrées contre 628.000 en 2002, année de son ouverture, et 580.000 visiteurs en 2003, soit une baisse de 33% en deux ans.
Le compte d'exploitation 2004 présente un résultat net en déficit de 2.144.000 euros. Le conseil d'administration de la SEM Volcans a d'ailleurs mardi décider de "renoncer purement et simplement" à l'actuelle convention de délégation de service public et de dénoncer par anticipation le contrat d'affermage signé le 10 janvier 2000 et d'une durée initiale de dix ans devant s'achever le 1er janvier 2010.
La région Auvergne lance donc un appel d'offres pour une nouvelle délégation de service public "plus conforme à l'objectif qu'elle vise" et qui entrerait en vigueur dès 2007. D'ici là, SEM Volcans continuerait d'assumer la gestion du parc.
La période d'ouverture du parc d'attraction pourrait ainsi être réduite: celui-ci est ouvert actuellement de février à novembre. S'appuyant sur un audit indépendant, M. Bonté entend également donner un nouvel élan au parc en faisant appel à un nouveau scénographe. "Notre volonté, c'est de ne pas faire un Vulcania II et de se retrouver dans la même situation dans trois ans. Il s'agit pour nous de donner à la société les moyens nécessaires pour perdurer", a-t-il dit.
Démentant les rumeurs de licenciements, le président de la région Auvergne a dit s'être engagé auprès du comité d'entreprise de Vulcania de faire en sorte qu'"il n'y ait pas de licenciements secs", mais a reconnu qu'il pourrait y avoir des "départs accompagnés" sans préciser le nombre. Le parc emploie actuellement 120 salariés en CDI auxquels il faut ajouter 130 emplois saisonniers au coeur de l'été.
Evoquant rapidement les conditions de la naissance du parc inspiré par l'ancien président de région Valéry Giscard d'Estaing, M. Bonté a regretté que sur l'ensemble des scolaires venus visiter le parc, seuls 20% étaient auvergnats. "Il faut que les Auvergnats oublient les querelles politiques autour de Vulcania et se l'approprient en devenant les ambassadeurs du parc". AP